Voler parle de la migration et des différentes facettes que représente cette aventure. Une discussion interne avec ses contradiction et ses questionnement. Le voyage est un amour sans fin de son destin. Un destin inconnu mais individuel dans l’aventure d’un groupe. La conquête, la faim, la fuite sont autant de raison de migrer. La migration est une lutte contre la peur. On peut entendre l’histoire des oiseaux migrateurs, mais aussi des autres individus des autres espèces y compris l’humain. La métaphore des oiseaux se veut être simple pour être accessible à tout public. Elle y inscrit l’identité parfaite du migrateur (ou migrant pour les humains). Cette aventure, ce voyage est universel à toutes les espèces.
Un grand saut projeté vers un voyage initiatique pour certain, devenu une routine pour d’autre à la recherche d’un lieu mystique meilleur que j’aime personnifier en « être aimant » comme on peut courir après l’amour. Une image qui habite l’esprit des migrateurs et leurs rêves durant leurs prompts repos. Ici ceux sont des amoureux de leur destin ou destination. Ils ont dans leur sang une instinctive certitude de leurs choix, guidés cette intuition millénaire, prêt à tout affront. Même si le risque est dans la nature de ce voyage, « ils nient le danger ». Car le danger est ailleurs: Rester.
La migration suit le principe de la survie. Elle est la fuite en avant car rester serait pire. L’hiver, la guerre, les inondations … la migration est une échappée qui se finira ailleurs, en bien ou en mal. L’incertitude est totale et c’est pour cela que la chanson n’aboutit à aucune arrivée ou terre promise. Leurs destins sont unis mais différents. L’épilogue est dans le coeur de chaque oreilles qui écoutent la chanson et de ce qu’elles sont prêtes à entendre.
Aux destins singulier, chaque migrateur « fait long voyage »? Cet ensemble est une marée, une eau montante qui nous pousse à lever les yeux vers le ciel et l’on aperçoit l’esthétique mouvement synchronisé de tout le groupe, comme un seul organisme. Ils partagent un mouvement commun, une pensée collective : Le sentiment de devoir partir
L’initiative émotionnelle à l’origine du départ n’est pas explicable par celui qui part. C’est comme ça un jour les individus partent: « Les meilleurs départ se font sans raison ». Une vague migratoire qui déferlent « sur les campagnes et qui les rend plus belles ». Toutes les migrations ont des impacts qui, si on prend le temps de les observer sans les obstruer rendent le paysage magnifique. Elles apportent comme dit Jean Giono « de la jeunesse, du mouvement, de l’esprit d’aventure ». La migration reste tout de même une entreprise pour laquelle l’espoir est nécessaire, aussi un grand moment de courage pour les individus surmontant leurs peurs pour la réaliser et un salut respectueux pour les terres qui les accueillent. Mais fort est de constater que les espèces migrantes ne partagent pas toutes les mêmes caractéristiques.
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