le métèque
Georges Moustaki est le métèque dont parle sa chanson. Il est né en Egypte de parents juifs et grecs. Apres son Bac, en 1951, il part pour Paris. Son beau-frère est un ami de Georges Brassens.. la famille peut clairement aider, tout de même. C’est Brassens qui l’incite à continuer à écrire. Il s’appellera Georges comme son maître en écriture, son prénom de naissance était Yussef.
Mais c’est Edith Piaf qu’il rencontre et qui voudra le lancer, leur relation intime n’y étant pas pour rien. Une fois séparés, Moustaki ayant pris l’initiative du départ, il aura bien du mal à maintenir sa carrière à bon niveau, et il lui faudra attendre 10 ans pour se relancer vraiment. Entre temps ses chansons sont chantées par des Barbara ou encore Juliette Gréco et surtout Serge Reggiani (ma liberté ou votre fille a 20 ans).
Il se lance à 35 ans dans la réalisation d’un album 33 tours. Il enregistre alors « le métèque », titre déjà enregistré deux ans plus tôt par Pia Colombo. Mais elle ne parvient pas à en faire un succès.
La chanson parle de l’expérience de Moustaki qu’il a eu à vivre à Paris, se faisant régulièrement traité de métèque. La chanson est proche de l’époque : 1968 est une période d’interrogations sur les racismes, la xénophobie,, la liberté etc. La chanson connait un très gros succès. Georges Moustaki devient une vedette de la chanson française grâce en particulier à cette chanson qui devient culte.
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Paroles de ‘le métèque’ de Georges Moustaki
Avec ma gueule de métèque
De Juif errant, de pâtre grec
Et mes cheveux aux quatre vents
Avec mes yeux tout délavés
Qui me donnent l’air de rêver
Moi qui ne rêve plus souvent
Avec mes mains de maraudeur
De musicien et de rôdeur
Qui ont pillé tant de jardins*
Avec ma bouche qui a bu
Qui a embrassé et mordu
Sans jamais assouvir sa faim
Avec ma gueule de métèque
De Juif errant, de pâtre grec
De voleur et de vagabond
Avec ma peau qui s’est frottée
Au soleil de tous les étés
Et tout ce qui portait jupon
Avec mon cœur qui a su faire
Souffrir autant qu’il a souffert
Sans pour cela faire d’histoires
Avec mon âme qui n’a plus
La moindre chance de salut
Pour éviter le purgatoire
Avec ma gueule de métèque
De Juif errant, de pâtre grec
Et mes cheveux aux quatre vents
Je viendrai, ma douce captive
Mon âme sœur, ma source vive
Je viendrai boire tes vingt ans
Et je serai prince de sang
Rêveur ou bien adolescent
Comme il te plaira de choisir
Et nous ferons de chaque jour
Toute une éternité d’amour
Que nous vivrons à en mourir
Et nous ferons de chaque jour
Toute une éternité d’amour
Que nous vivrons à en mourir