Noir Désir « Tostaky »
Oyé, Oyé les ptits loups….
L’heure du réveil musical a sonné !!
Voici un titre d’un des plus grands groupes de rock français…….je les nomme noir desir..
C’est un morceau qui a fait date dans la carrière du groupe, à mon humble avis. Ce morceau est tiré de l’album du même nom « Tostaky » de noir desir. Cet album est le 4ème du groupe et est sorti en 1992.
Tostaky a tout de suite été pour moi une révélation. Pourquoi ? Même si vous ne voulez pas le savoir et bien je vais vous le dire quand même
Rien que la publicité qui a précédé la sortie du disque donnait envie d’acheter l’album. Celle-ci devait faire 35 secondes à peine, où l’on voyait un bout du clip « Tostaky » avec notamment la tête de Bertrand Cantat de côté et les guitares rugissantes du groupe sans connaître exactement l’air du morceau et d’un seul coup la publicité s’arrête nette et indique simplement la date de sortie de l’album.
Tout de suite le ton est donné et l’on a envie de poursuivre l’aventure du groupe avec cet album. Le morceau éponyme sort en décembre 1992 et s’est classé 21ème au top 50 en France. Tout comme les sombres héros de l’amer, les paroles sont écrites par Cantat et la musique par noir desir.


noir desir, un groupe radical?
On connaît le groupe comme étant assez radical dans ses opinions politiques et ses engagements au profit de diverses associations ou concerts caritatifs. Noir Désir et Bertrand Cantat en particulier font clairement parti des ses chanteurs engagés qui savent faire réfléchir les auditeurs.
Nous pouvons faire un parallèle avec la musique du groupe noir desir. Celle-ci a évolué au fur et à mesure de ses albums et leur musique s’est durcit ainsi que leurs textes. Radicalité, de par la pochette de l’album sans fioritures où l’on voit le groupe de dos et en noir et blanc.


Radicalité dans sa musique et notamment les guitares qui se font plus lourdes et le chant de Bertrand Cantat plus grave et dur. Le morceau « Tostaky » fait référence à l’un des slogans de ralliement des révolutionnaires mexicains menés par Emiliano Zapata. « Tostaky » étant la contraction argotique de « todo está aquí » qui en espagnol signifie « tout est ici ».
Et il est vrai que tout est là !
Ce morceau fait date dans le rock français et est une boule de feu incontrôlable. Une pure tuerie, à mon sens.
Primo, par ce riff de guitare en boucle très rock et entêtant !
Secundo, par ce chant parlé et s’inspirant légèrement du rap français et que l’on retrouvera dans d’autres titres sur les albums suivants.
Et tertio, par ce final où Bertrant Cantat éructe les paroles « soyons désinvolte, n’ayons l’air de rien » et où les autres instruments nous infligent en même temps un mur de son d’une rage rare dans un morceau de rock.
Avec ce titre, noir desir nous met KO !!
Tostaky, La fin d’un cycle ?
Je reste persuadé que noir desir a finalisé un cycle avec l’album « Tostaky ».
De leur EP « Où veux-tu qu’je r’garde » à « Veuillez rendre l’âme (à qui elle appartient) » puis avec « du ciment sous les plaines » à enfin « Tostaky » ;
La musique de noir desir s’est affirmée et est aussi la confirmation vraie et saisissante d’une formation musicale arrivée à maturité. Le passé, le présent et l’avenir de tout ce que sera noir desir se trouve dans cet album.
Un album sans concession. Sans concession comme à l’image de noir desir.
Le titre « Tostaky » est un moment intense lors de leurs concerts et apparaît sur tous les albums live dont le brulant « Dies irae », qui est enregistré lors de la tournée qui a suivi l’album.
« Dies irae » qui veut dire « Jour de Colère » est à l’image de la tournée qui suit la sortie de l’album et de l’intensité scénique que fournit le groupe lors de leur tournée marathon en 1993. Ce live, sans artifice, brut, au condensé fiévreux, à la sueur palpable. Noir désir est allé au bout de ce qu’il pouvait donné, d’énergie, de fureur que ce soit en studio ou en concert.
On en conclura qu’au bout de ce « Jour de Colère », qu’il est l’apogée d’une période qui s’achève pour le groupe et qui sera par la suite amené à se renouveler.
Chronique par Philippe Bauduin
A écouter : « Tostaky» de Noir Désir sur youtube :
Paroles de « Tostaky»
Nous survolons des villes
Autoroutes en friche
Diagonales perdues
Et des droites au hasard
Des femmes sans visage
À l’atterrissage
Soyons désinvoltes
N’ayons l’air de rien
Para la queja mexica
Este sueno de america
Celebremos la aluna
De siempre, ahorita
Et les branleurs trainent
Dans la rue
Et ils envoient ça aux étoiles
Perdues
Encore combien à attendre
Combien à attendre
Combien à attendre
Encore combien à attendre
Encore combien à attendre
Tostaky
Le fond du continent
L’or du nouveau monde
Pyramides jetables
Hommes d’affaires impeccables
Quand la pluie de sagesse
Pourrit sur les trottoirs
Notre mère la terre
Étonne moi
Para la queja mexica
Este sueno de america
Celebremos la aluna
De siempre, ahorita
Pendre les fantômes
Cortez
Et pourrir à l’ombre
Cortez
De l’Amérique vendue
À des gyrophares crus
Pour des nouveaux faisceaux
Pour des nouveaux soleils
Pour des nouveaux rayons
Pour des nouveaux soleils
Aqui para nosotros
Aqui para nosotros
Aqui para nosotros
Aqui para nosotros etc.
Tostaky
Bien reçu
Tous les messages
Ils disent qu’ils ont compris
Qu’il n’y a plus le choix
Que l’esprit qui souffle
Guidera leurs pas
Qu’arrivent les derniers temps ou
Nous pourrons parler
Alors soyons désinvoltes
N’ayons l’air de rien
Soyons désinvoltes
N’ayons l’air de rien
Soyons désinvoltes
N’ayons l’air de rien
Soyons désinvoltes
N’ayons l’air de rien
écrit par Philippe