Renan Luce et la lettre à ses voisines
Apres la sortie de l’album, il a sillonné les routes de France pour de multiples concerts. De beaux textes, une belle mélodie qui se retient, un sujet original un brin orienté voyeurisme, le titre est clairement variété francaise avec un zeste de jazz.
La chanson aura inondé les ondes des radios. Il a plutôt remplumé sa notoriété Renan Luce, plutôt que de perdre des plumes avec cette chanson …
L’album a été enregistré avec des musiciens qui accompagnaient aussi Oxmo Puccino, rappeur franco-malien, dont le surnom est « black brel » ! Carrément… Il a des beaux textes ceci dit pour un rap dans lequel la poésie n’est pas absente.
La lettre
Une autre chanson de l’album aura eu un gros succès : « la lettre », originale également. De bien belles paroles avec une très bonne musique. Trois accords pour cette chanson, des accords mineurs (Lam et Mim) un peu de Do, bien classique et efficace (voir notre rubrique technique accords et harmonisation de ma chanson française pour ceux que la composition intéresse). Soulignons une nouvelle fois qu’il n’y a pas besoin de grande complication technique pour composer une belle musique et une vraie chanson francaise comme on les aime : inspiration, talent et trois accords des plus standards suffisent ! Et il y a du vrai talent chez Renan Luce.
Le vidéoclip de ‘les voisines’ est clairement inspiré du film « fenêtre sur cour » d’Alfred Hitchcock (« rear window » en anglais). C’est un film américain tourné en 1953 et 54 dans lequel James Stewart joue le rôle d’un photographe qui après un accident, est contraint de rester dans sa chambre en chaise roulante. Il observe ses voisins et croit avoir vu un meurtre par la fenêtre qui donne sur une cour intérieure. C’est Grace Kelly qui joue le rôle de sa petite amie.
les videoclips
de la chanson « les voisines » et de « la lettre » de Renan Luce… bref une lettre à ses voisines !
Paroles les voisines
« J’ai toujours préféré aux voisins les voisines
Dont les ombres chinoises ondulent sur les volets
Je me suis inventé un amour pantomime
Où glissent en or et noir tes bas sur tes mollets
De ma fenêtre en face
J’caresse le plexiglas
J’maudis les techniciens
Dont les stores vénitiens
Découpent en tranches
La moindre pervenche déshabillée
J’ai toujours préféré aux voisins les voisines
Qui sèchent leurs dentelles au vent, sur les balcons
C’est un peu toi qui danse quand danse la mousseline
Invitée au grand bal de tes slips en coton
De ma fenêtre en face
j’caresse le plexiglas, J’maudis les méninges
Inventeurs du sèche-linge
Plus de lèche-vitrines
À ces cache-poitrines
Que tu séchais
J’ai toujours préféré aux voisins les voisines
Qui vident leurs armoires en quête d’une décision
Dans une heure environ tu choisiras le jean
Tu l’enfileras bien sûr dans mon champ de vision
De ma fenêtre en face, j’caresse le plexiglas
Concurrence déloyale de ton chauffage central
Une buée dense interrompt ma transe
Puis des épais rideaux
Et c’est la goutte d’eau
Un ravalement d’façade
Me cache ta palissade
Une maison de retraite
Construite devant ma fenêtre
Sur un fil par centaines
Sèchent d’immenses gaines
J’ai toujours préféré aux voisins les voisines »
Écrit par Serge Para